Le but de ce tuto est de pouvoir convertir une cartouche de sécurité CPS3 version A ou B, en cartouche de sécurité sans pile.
En fait la procédure est simple. Il suffit d’implanter un BIOS de Street Fighter 3.2 à l’intérieur de la cartouche.
En effet, Street Fighter 3.2 a la particularité de pouvoir fonctionner sans pile, ce qui évite bien des désagréments.
AVERTISSEMENT :Cette procédure est sans retour. Il faut garder en tête qu’elle n’est à appliquer que sur des cartouches HS. Tout comme pour le Phoenixage des CPS2, il n’y a pas de retour en arrière possible. Prenez-en bien conscience avant de vous engager dans cette manipulation. Il faut savoir aussi que CAPCOM refuse systématiquement toute cartouche ouverte. Vous effectuez donc ceci à vos risques et périls.1 : Le matériel :Donc nous allons avoir besoin du matériel suivant :
1 cartouche CPS3 suicidée version A ou B (nous verrons plus bas comment les différencier)
1 EPROM 29F400BT-90SI (environ 5 euros pièce)
1 Programmateur d’EPROM (celui utilisé pour ce tuto m’a coûté 70 euros FDPIN avec l’adaptateur)
1 Adaptateur SO44 vers DIP44 (selon votre programmateur)
Fer à souder, étain, tresse à dé-souder et tout le reste.
2 : La cartouche :Pour différencier les cartouches version A&B des versions C&D, c’est simple.
Sur le CPU de la cartouche, il y a un autocollant indiquant la version. Si toutefois, l’autocollant n’était pas présent, les versions A&B ont un emplacement libre pour souder un composant, ainsi qu’un petit PCB auxiliaire relié au PCB principal par trois fils.
Emplacement pour souder :
PCB Auxiliaire :
3 : Préparation de la cartouche.Alors déjà, il va falloir ouvrir la bête. Chez CAPCOM, ils sont super sympa. Ils nous mettent des vis bizarre :
Pas de soucis. On peut facilement les défaire avec une petite pince à becs, ou sinon, pour ceux qui ont un cliquet avec un jeu de douilles pour l’électronique, ça se dévisse bien avec une douille de 4.5 mm.
Une fois ouverte, on se retrouve avec ça :
Ici, on voit la pile (source de beaucoup de problèmes) qu’il va falloir enlever :
Un petit coup de fer à souder plus tard, elle est enlevée :
On en profite pour déplacer le fil noir du PCB auxiliaire, afin de le souder sur une patte du 74HC00N.
A l’origine, ce fil est connecté au (-) de la pile :
On le soude ICI :
Là, on vient de passer les deux étapes les plus simples. Maintenant, il va falloir retirer l’EPROM d’origine :
C’est une 29F400TA, et la particularité de cette EPROM est d’être au format TSOP48.
Le top pour dé-souder ce type de composant, c’est la station de réparation. Si toutefois vous n’en avez pas, un fer à souder à gaz, avec la buse à air chaud fera amplement l’affaire. Pour ceux qui seraient tentés par le décapeur thermique, non, il ne faut pas :wink:
Donc on vire cette satanée EPROM, et on passe un petit coup de tresse à dé-souder sur les contacts, de façon à avoir un PCB propre :
Voilà, on a déjà fait la moitié du boulot.
4 : Programmation de l’EPROM :Pour cette intervention, j’ai trouvé un programmateur Willem sur Ebay, avec son adaptateur pour les boitiers SO44 :
Ca coûte 70 euros FDPIN.
Si toutefois vous avez déjà un programmateur, et que le support ZIF est en DIP44, vous pouvez opter pour un adaptateur tout simplement :
J’ai trouvé celui-là sur Ebay toujours, pour 15 euros FDPIN.
Le willem est suffisant pour l’intervention mais il a un gros souci : il faut un connecteur parallèle (DB25) sur son PC. En effet, la prise USB n’est là que pour alimenter le programmateur en +5V.
La procédure que je vais décrire est donc valable pour le programmateur Willem PCB5.0 avec adaptateur SO44.
On insère l’EPROM dans le support et on lance le logiciel :
Une fois dans le logiciel, on clique sur « ID » da façon à voir si le programmateur reconnaît bien notre composant :
C’est bon, le programmateur reconnaît le composant. On va également vérifier qu’il est bien vierge. Pour cela on clique sur « Blank Test ». Si tout se passe bien, il doit y avoir marqué « Empty device » :
Ensuite, on va dire ce qu’il faut qu’il programme. Auparavant, on aura bien entendu téléchargé le bios de Street Fighter 3.2.
Le bios contenu dans la ROM de MAME fait l’affaire. Moi j’ai personnellement choisi un BIOS Japonais (fichier nommé : sfiii2_japan.29f400.u2), mais vous pouvez mettre la région que vous voulez :
Une fois que l’on a choisi, il suffit de programmer l’EPROM en cliquant sur « Flash » (icône en haut à droite avec un éclair)
Le programmateur en encoder l’EPROM :
Puis vérifier que tout est OK :
Si tout est bon, le logiciel mettra un message en bas de la fenêtre : « Device Programmed OK » :
Pour être sûr que tout est bon, on va lire l’EPROM en cliquant sur « READ »
Une EPROM vierge donne ce résultat :
Alors que quand elle est programmée, on voit bien la différence :
Cette étape finie, l’EPROM est prête à être soudée.
5 : Soudage de l’EPROM.Voilà, il n’y a plus qu’à souder l’EPROM fraîchement programmée et tout refermer.
On place l’EPROM sur son emplacement et on la soude :
Et c’est fini, il n’y a plus qu’à remonter la cartouche !!
Concernant les jeux, Darksoft a développé un logiciel qui permet de convertir les jeux de façon à les faire fonctionner avec n’importe quelle cartouche de sécurité.
Il est téléchargeable sur son blog :
http://64darksoft.blogspot.fr/ A vos fers à souder !!
Remerciements :
Darksoft de Arcade Otaku qui a développé le logiciel de conversion et qui a répondu à pas mal de questions de ma part.
Wovou qui mp'a passé une cartouche HS qui a servi à ce tuto.
Le lien pour le bios Street Fighter 3.2 version Jap :
http://sskey1.1fichier.com/
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