Je viens de tomber là dessus, peut être que certains pourront y faire un tour s'ils ne sont pas loin
Baby foot: 540 joueurs dans le Val d'Oise pour une étape du championnat du monde
Quelque 540 joueurs de 20 nationalités différentes sont réunis depuis jeudi dans un stade à Eaubonne (Val d'Oise) pour disputer jusqu'à dimanche une étape du championnat du monde de baby foot.
Eaubonne fait partie des "grandes étapes mondiales" du championnat du monde. "C'est un peu comme le grand chelem en tennis: il y a cinq grandes étapes en Autriche, Allemagne, Suisse, Etats-Unis et ici", a expliqué Farid Lounas, président français de la Fédération internationale du football de table (FIFT).
Le département du Val d'Oise, partenaire principal de cet évènement, accueille pour la sixième année consécutive des qualificatifs des championnats du monde de baby foot.
Pas moins d'une vingtaine de nationalités sont présentes, comme la Belgique, l'Allemagne, l'Autriche, la Pologne, la République Tchèque mais aussi le Canada, les Etats-Unis, l'Algérie et, pour la première fois, l'Inde. "La Chine et le Cameroun n'ont pas obtenus de visa", regrette Farid Lounas.
"Toutes les catégories socio-professionnelles sont représentées, la tranche d'âge est de 14 ans à 86 ans avec notre doyen, Jean-Bernard Wernert, et nous avons 20% de femmes", assure M. Lounas qui est aussi porte-parole de la Fédération française de football de table (FFFT).
Une fédération, un championnat du monde: le baby foot est-il un sport ? "En France, les ministères se renvoient la balle, ce qui fait que nous ne sommes pas reconnu comme un sport", regrette Farid Lounas, qui se dit également "fier d'être un loisir ludique".
Le football de table a même ses vedettes, comme Samantha di Paolo, Suissesse d'une trentaine d'années, "invitée sur toutes les télés en Italie ou en Suisse". Cette championne du baby foot sera présente ce week-end à Eaubonne.
Après la reconnaissance du public, la FFFT n'attend plus qu'une reconnaissance du ministère des Sports. "Servez-vous de nous, nous sommes-là", lance Farid Lounas, qui énumère toutes les actions menées par sa fédération.
"Nous organisons des compétitions, nous organisons des actions dans les quartiers, dans les maisons d'arrêts... Pourquoi pas le faire avec le ministère?", s'interroge M. Lounas, qui a peur de voir le siège de la Fédération internationale quitter Nantes pour un pays étranger.
"En Inde, nous avons organisé une compétition avec une centaine d'écoles sous la houlette du ministère de l'Education et des Sports indien, il y avait 5.000 jeunes !" s'extasie-t-il.
En attendant que le baby foot soit inscrit au programme scolaire, la FFFT et ses partenaires, le département du Val d'Oise, un fabricant de baby foot et quelques "généreux donateurs" financent de leur poche les 100.000 euros que coûtent ces quatre jours de compétition.