![](http://img89.imageshack.us/img89/7161/radarscopeth6.jpg)
Bueno...
Apres un tour d'horizon de la Radarscope/DK, il est grand temps de mener l'enquete, de comparer avec mes archives, de reperer les details... pour pouvoir faire le WIP... et savoir si il s'agissait à l'origine d'une radarscope transformée ulterieurement en DK par les proprios, ou une DK sur base Radarscope de série...
La nuance est subtile mais importante...
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Petit historique :
Nintendo Japon, avant 1980, etait specialisée dans les jouets, sous diverses formes et était surtout bien occuppée par le lancement de ses nouveaux Game&Watch... En 1980, Nintendo Japon decide de se lancer dans l'aventure arcadienne, et lance sa premiere borne : Radarscope, un jeu ou encore une fois il est question d'aliens qui attaquent la terre... Radarscope, un clone parmi tant d'autres de Space Invaders et de Galaxian... La borne Radarscope etait de couleur rouge vif, attirant l'oeil, et le succes de Radarscope au Japon fut tres mitigé...
Le Japon, c'est sympa, mais c'est petit.
Et si Nintendo marche du tonnerre au Japon, pourquoi n'en serait-il pas de même aux Etats-Unis ?
C'est la question qu'Hiroshi Yamauchi s'est posée pendant longtemps, avant de réussir à convaincre son gendre Minoru Arakawa de créer et de prendre la direction de Nintendo of America, filiale a 100% de Nintendo Company Limited.
Les lignes qui suivent peuvent, encore une fois, s'illustrer grâce à la traduction du mot "Nintendo" : "tu n'auras rien sans rien". Vous ne comprenez pas ? Lisez plutôt ce nouveau chapitre consacré à la naissance de NOA (Nintendo of America)...
Minoru Arakawa et sa femme Yoko (fille de Horochi Yamauchi), qui connaissent bien la région Nord-Est du continent américain, ont choisi New York pour s'installer, et ont donc louer un bureau à Manhattan, sur la 25e rue. La mission de la nouvelle "Nintendo of America", tel est le nom patriotique donné par Yamauchi à sa nouvelle filiale, sera d'investir le marché de l'arcade, dont le chiffre d'affaires avoisine les 8 milliards de dollars. Il y a donc forcément une place pour Nintendo, encore faut-il être sûr de son coup...
C'est pourquoi Arakawa se lance tout d'abord dans une étude marketing afin de déterminer ce qui constitue, aux yeux des enfants américains, un bon jeu.
Les ingrédients, conclue cette enquéte, sont au nombre de trois :
- il faut non seulement que le joueur soit en communion avec ce jeu en ne faisant qu'un avec lui.
- Il faut aussi que le lien entre le joueur et le jeu soit immédiat.
- Il est enfin absolument indispensable que l'intensité soit maximale pendant la durée de la séance de jeu, en général 2 minutes pour 25 cents.
L'étude avait été réalisée sur un groupe de joueurs, et certains sont embauchés par Arakawa pour gérer l'entrepôt qu'il loue à Seattle. Bref, Nintendo of America se résume au départ à Minoru Arakawa, surnommé "Mister A", et ses 6 jeunes !
Arakawa décide de consacrer ses premières heures de Président de NOA en embauchant du personnel : il fait appel à Ron Judy et Al Stone, déjà partenaires de Nintendo dont il distribuaient certaines machines sur le continent américain pour Nintendo Co Ltd. C'est à la fin de l'année 1980 que l'entente entre Judy, Stone et NOA est formalisé par un contrat qui sera considéré comme tordu par Howard Lincoln, personnage depuis central de l'histoire de Nintendo...
NOA a toutefois besoin d'un titre fort pour se lancer sur le marché américain, et Arakawa, après quelques tests, jettera son dévolu sur Radarscope, "THE" jeu d'arcade de Nintendo Japon qui devra mettre Nintendo sur les rails aux Etats-Unis.
Arakawa est tellement sûr de son coup qu'il en commande 3000 unités : tout le capital de Nintendo Of America y passe.
Il recevra donc les dernieres productions de radarscopes produites au Japon, sous license "Nintendo of japan", ayant à l'occasion recues quelques modifications comme le nombre de fentes pour le Haut-parleur...
Mais Seattle, c'est loin de Kyoto, surtout en bateau : il faudra quatre mois aux machines pour arriver du Japon à l'entrepôt de Nintendo.
Entre-temps, les stands de tests se sont désertés, l'engouement qu'avait connu ce jeu quelques semaines plus tôt s'était évaporé. Autant dire que tout le monde faisait grise mine, y compris Judy, qui avait emprunté 50.000 $ à sa famille pour ca...
La situation est difficile pour Arakawa, mais elle n'est pas très facile pour sa femme non plus, déchirée entre son mari et son père. Sur les 3000 Radarscope commandés, Arakawa et ses vendeurs n'ont pu en placer que le tiers. Il reste 2000 machines en stock, et il faudra bien en faire quelque chose. Il est de toute facon possible de les repeindre, de changer la carte du jeu à l'intérieur. C'est ce qu'Arakawa explique à Yamauchi à l'occasion d'une conversation téléphonique. Le problème, c'est qu'il n'y a pas encore de jeu de prêt, du moins pas de "killer application" comme on dit dans le jargon, qui remettrait Nintendo à flot. Et sincèrement, Nintendo Japon a bien d'autres chats à fouetter que résoudre les problèmes d'Arakawa aux Etats-Unis.
Pour Arakawa, non seulement il faut trouver un moyen de mettre sur le marché ce stock gigantesque de 2000 machines, mais il faut aussi réflechir aux raisons de cet échec. On déterminera ainsi que c'est le temps qui a tué les chances de Nintendo : 4 mois pour se faire livrer, c'est inacceptable. Mais comme on n'a pas le choix, et bien il va falloir déménager pour se rapprocher d'une ligne commerciale rapide Japon/USA. Arakawa se dit que Seattle n'est pas si mal, et en plus ne se trouve qu'à neuf jours de bateau de l'archipel. Ayant cotoyé les milieux immobiliers dans son précédant travail, il fait fait appel à une vieille connaissance, Phil Rogers, qu'il a rencontré alors qu'il bossait chez Marubeni.
Rogers lui dégote un entrepôt de 6000m2, avec 3 bureaux, pas cher. L'entrepôt près de New York est vidé de ses 2000 Radarscope qui sont rapatriés à Seattle, ville où Arakawa et sa famille emménagent : sa femme devra annuler ses vacances pour préparer les bagages et procéder à l'installation dans une jolie petite demeure de 4 chambres au bord d'un grand lac...
Bon, il semblerait que l'installation de Nintendo, aux Etats-Unis, ne se soit pas si bien déroulée que cela. Heureusement que les choses sont faites pour changer, et c'est sans doute le destin qui a voulu que Shigeru Miyamoto soit invité à réfléchir à la solution magique, histoire que NOA ne sombre pas sitôt venue au monde...
Reste que c'est bien gentil tout ca, mais il faut... un jeu ! Or, qu'est-ce que Yamauchi trouve de mieux à faire ? Simplement de lui refourguer un jeune stagiaire qui ne connait rien au jeu video, et qui repond au nom de Shigeru Miyamoto. Arakawa est dépité...
Pourtant, il faut bien remettre la machine en marche, et éliminer ce stock ennuyeux de systèmes invendus (et en l'état invendables). Howard Phillips est embauché pour s'occuper de l'entrepôt. Il n'a que 20 ans, et est la première nouvelle recrue de l'Ere II de Nintendo Of America, qui comptera bientôt 12 employés. Tout ce petit monde attend avec impatience des nouvelles du Japon. Elles ne tardent d'ailleurs pas...
Lorsque le paquet arrive, c'est un peu l'effervescence, mais Arakawa tombe de haut : ce nouveau jeu Donkey Kong lui semble aussi débile que son nom l'est. Mais il aurait dû voir que Phillips avait été passionné par le jeu. Il aurait dû y voir un signe. Comme de toute facon il n'a absolument rien d'autre à utiliser pour remplacer les Radarscope, il va bien falloir faire avec ce Donkey Kong, dont on occidentalise les noms : la fiancée du charpentier s'appellera Pauline, comme la femme de James, le charpentier sera prénommé Mario. L'anecdote à ce titre est rigolote : c'est au moment où ils lui cherchent un nom que le propriétaire du nouvel entrepôt passe pour réclamer son loyer non payé. Ce passage était un signe du destin : le charpentier devait s'appeler Mario !!!
C'est dans une salle de jeux vidéo proche de l'entrepôt, la "Spot Tavern" que la première machine est installée. Lorsque l'employé passe ramasser pour la première fois le contenu de la caisse, il y trouve 25$ ! Le second jour, c'est 35$ dollars, puis 35$ le troisième jour !!! Incroyable !
Il faut installer en catastrophe de nouvelles machines Donkey Kong...
Le jeu est dès lors un énorme succès, et tout le monde est astreint à la préparation des machines : peinture, changement de carte. Les 2000 machines Radarscope sont vite épuisées, et des milliers d'autres systèmes sont commandés au Japon. 25 personnes sont alors affectées au montage des machines, à une cadence de 50 machines par jour, puis 250. Nintendo a alors 125 employés aux Etats-Unis.
Aux US donc, les premieres Donkey Kong furent rouges, sur la base de meubles Radarscope...
Sources tirées de Puissance Nintendo entre autres...------------------
N'ayant pas la carte d'origine, ni les papiers et manuels, il m'est impossible comme cela de determiner si il s'agit d'une Radarscope ou une DK rouge...
De plus, les informations concernant ces modeles sont extrement rares, et les quelques images trouvées ne concordent souvent pas, souvent à cause de modifications effectuées au cours des années...
Je procede donc a chaque fois par deduction, comparaison sur les differents modeles et archives que je vois...
Place a l'enquete :
Tout d'abord, la plaque du numero de série...
Le numero de serie est : B 02690.
On sait que les radarscopes avaient un un numero de serie commencant par un "B". Jusque la, pas de probleme...
Le numero de série comporte 5 chiffres, ce qui est normal pour les radarscope ou les DK rouge...(Les modeles ulterieurs -Modeles bleus TKG4-UP-US par exemple-comportent 6 chiffres...)
L'emplacement de la plaque de numero de série est en position centrale par rapport aux trous d'aeration à l'arriere de la borne... typique des premieres versions Nintendo.
C'est une "Nintendo Japan" et non une "Nintendo of America" ce qui est normal ...
Elle ne comporte qu'un seul monnayeur, mais cela est normal pour une radarscope et une DK rouge premiere version...
Les Radarscopes avaient egalement 5 fentes pour le haut parleur situé en facade, contrairement au premiers modeles DK Rouge qui comportent eux 7 fentes pour le HP et dont le numero commence par P.
Nous avons ici 5 fentes... il semble donc que ce soit une Radarscope en sortie d'usine, et passée ulterieurement en Donkey Kong par l'exploitant ou un proprietaire precedent...
Sur ces considerations, voici quelques details relevés :
- Les Radarscopes avaient un chassis en bois entourant l'ecran et la CRT à l'interieur du meuble... Celle-ci ne l'a plus, modifiée pour accueillir un nouvel ecran... mais les fixations sont toujours presentes et visibles.
- Le panel DK à été percé et un enorme bouton a pris place
![Sad :(](http://www.gamoover.net/Forums/Smileys/guntar/sad.gif)
- La plaque du numero de série est couverte d'un voil noir.
- Le neon ne fonctionne pas, et est un neon Japonais, avec Starter Japonais (comme sur les astros... Kaneda ? SOS
![Wink ;)](http://www.gamoover.net/Forums/Smileys/guntar/wink.gif)
- Il n'y a pas de sides art... Ce qui est normal sur ces modeles... Les premier sides ont fait leur apparition sur les DK modeles bleus.
- La PCB n'est plus celle d'origine, il y a une Moon patrol avec un adaptateur a la place
![Sad :(](http://www.gamoover.net/Forums/Smileys/guntar/sad.gif)
... Ca va etre tres chaud pour trouver une PCB d'origine car elles sont particulieres (4 plaques au lieu de 2 sur les Radarscope et DK ulterieures)
- L'alimentation 110V avec les transfos est toujours en place, mais c'est une alim moderne ajoutée qui alimente le tout.
- La CPO, le bezel et le marquee sont ceux d'une DK, et non d'une radarscope.
- Il n'y a plus la feuille de service sur la porte arriere.
- Il n'y a plus l'autocollant Radarscope sur la planche sous le bezel.
- La porte comporte un monnayeur comme à l'origine et nonb pas 2 monnayeurs comme sur les modeles ulterieurs... Par contre le Stikers à disparu, mais on y voit toujours son emplacement...
- La porte de monnayeur à été percée et un gros bouton de credit ajouté.
- La caisse a pépettes est present et bien d'origine.
- L'ecran est un Hantares MTC900 donc non d'origine.
- Le contour d'ecran noir est present.
- Le meuble est tres sain et comporte tres peu de rayures...
- La plaque de numero de serie est TRS-UP-GM ce qui veux dire que c'est bien une upright destinée au marché allemand. (GM pour Germany).
- De plus, il y a une plaque d'exploitant sur le meuble... Reste a savoir si il etait importateur exclusif pour Allemagne ou simple exploitant.
Mon but etant donc de la remettre d'origine meme si il s'agit d'une radarscope (et que le jeu est foireux), avec tous les elements d'une Radarscope (bezel, marquee, cpo, manuels...)
Par contre, elle sera equipée en DK pour la gameroom, tout en gardant les elements d'origine Radarscope de coté...
La suite du Wip arrive bientot... (non, ce n'est pas un teasing ! lol !)
Stay Tuned
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