Hello les loupiots. Dernier CMA et pour finir en beauté je vais vous parler des premières consoles disponibles sur le sol français au début des années 80 : L'atari VCS, la CBS colecovision, la vectrex, la Mattel Intellevision et l'outsider Videopac
1) Un peu d'histoire : au commencement, chez l'oncle SAMJe ne vais pas reprendre l'histoire du jeu vidéo avec le premier sur oscilloscope dans les années 50 ou le space wars des universités américaines des années 60.
Si il est un point sur lequel tout le monde s'accorde c'est de considérer que la première console de salon est apparue en 1972. Elle fut produite par Sanders Associates grace aux travaux de Ralph Baer et commercialisée aux USA par Magnavox. Inutile de dire que vu l'époque, les graphismes étaient purement géométriques et la jouabilité sommaire. Elle sera distribuée en France en 1974 mais à priori dans l'indifférence générale. Son succès fut plus grand aux USA où elle eu le mérite de lancer le mouvement. Au japon, elle fut distribuée à partir de 1975 par un petit producteur de jouets sans grand renom : Nintendo.
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La seconde à laisser une trace sera la Fairchild Channel F. Produite par Fairchild Semiconductors en 1976, ce sera la première basée sur un système de cartouches. Elle ne sera pas commercialisée en France. Son succès fut relativement restreint mais elle inspirera par contre énormément Atari pour la réalisation de sa console VCS l'année suivante
2) Pendant ce temps là, à Vera Cruz en FranceEn France, alors qu'Atari se fait toujours attendre, c'est une autre console qui est apparue sur le marché en 1979 et commence à bien marcher :
La Philips Vidéopac.
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À la fin des années 1970, après avoir racheté Magnavox, Philips décide de se lancer sur le marché des consoles de jeux vidéo en fabriquant le Videopac, un clone de l'Odyssey² lancé en 1978 aux États-Unis et de la commercialiser en Europe (dès 1979) mais également en Amérique du Sud. Au début des années 1980, un accord a même été passé avec le groupe Thomson. C'est pourquoi on trouve également des machines compatibles Videopac estampillées des marques du groupe français (Brandt, Continental Edison, Saba). Cependant pour marquer une certaine différence, ces machines faisaient partie de la gamme Jopac.
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Techniquement, en raison du choix d'utiliser un microcontrôleur plutôt qu'un authentique microprocesseur, le Videopac était plutôt en retard par rapport à ses concurrents mais ça ne l'a pas empêché de rencontrer un certain succès, avant qu'Atari se décide enfin à envahir la France
Atari VCS (2600)Déjà roi incontesté de l'arcade à l'époque avec les succès retentissants de Pong et Breakout, Atari décide en 1977 de conquérir le marché naissant du jeu vidéo at home en lançant uen console qui deviendra culte : la VCS (Video Computer System, rebaptisée 2600 quelques ans plus tard)
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Profitant de la popularité grandissante de ses machines d'arcade et du succès de sa première console Pong (1975), Atari reprend le principe de la Fairchild et ses cartouches avec un catalogue initial de 9 jeux allant du Blackjack à la course automobile. Les débuts furent plutot difficiles et il faudra attendre le départ du fondateur Nolan Buschnell et le rachat par Warner pour que la publicité aidant la console parvienne à décoller.
En 1979, après la disparition de Fairchild du marché, Atari possède un monopole total sur les consoles de salon, et peut commencer à engranger les profits de manière significative. De nouveaux jeux sortiront afin d’enrichir le catalogue jusqu’alors assez faible de la machine tant et si bien que la 2600 atteindra la barre du million d’unités vendues cette année là.
C'est en Septembre 1981, alors que sa cartouche Space Invaders a rendu le marché completement fou, qu'
Atari daigne enfin arriver chez nous. La vidéothèqe est conséquente puisque la console existe déjà depuis 5 ans et le raz de marée sera immédiat
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En 1982, le total des ventes dans le monde atteindra même le chiffre record des huit millions d’exemplaires, ne laissant que peu de place à la concurrence qui se limitera finalement à l’Intellivision de Mattel (1982 en France). A partir de 1983 par contre, c'est le début d'une lente descente qui s'amorce à cause de 3 facteurs :
1) La concurence est de plus en plus féroce, l'intellevision de Mattel marche bien et la Colecovision sortie en France en 1983 enfonce le clou
2) Atari accumule les portages foireux. Pac-man puis E.T. font prendre conscience au public des limites de la console
3) Le crash du jeu video dans son ensemble dont sortira la NES et verra la fin des constructeurs américains et le début de la supprématie nippone qui perdure de nos jours
Intellivision par MattelMattel lance sa console aux USA en 1980 sous forme d’un bundle proposant la console accompagnée d’un jeu (Las Vegas Poker & BlackJack). Pour la première fois depuis la sortie de la VCS 2600, Atari perçoit l’un de ses concurrents comme une sérieuse menace pour sa suprématie, malgré un prix largement supérieur qui s’avèrera amplement justifié au vu des possibilités offertes par cette nouvelle venue.
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Deux facteurs vont plaire au public : sa finition soignée avec sa plaque en imitation bois lui donnait une allure HiFi et permet de l'intégrer parfaitement dans un meuble de salon. D’autre part, la console va faire l’objet d’une campagne de publicité énorme mettant en scène l’acteur Américain George Plimpton. Les résultats de cette formidable campagne de communication ne se feront pas sentir, et Mattel vendra 175000 unités dans la première année. Un résultat encourageant, sans toutefois être à la hauteur des 250000 de l’Atari 2600 en 1977.
En 1982, le décollage des ventes est manifeste et le nombre d’unités présentes dans les foyers atteint le chiffre de deux millions, pour un chiffre d’affaire dépassant les cent millions de dollars. Devant un tel succès, quelques éditeurs tiers renommés commencent à s’intéresser à cette nouvelle venue sur le marché. C’est ainsi que quelques noms connus comme Activision, se cantonnant jusqu’alors au développement sur les plates-formes Atari, commenceront à travailler sur Intellivision et nous offriront quelques portages de jeux cultes comme le splendide Pitfall. Nombre de ces jeux dépasseront le million d’unités vendues, générant ainsi de gros profits pour Mattel. C'est en 1982 qu'elle arrivera en France, pour disparaitre peu de temps après, le crash du jeu vidéo survenant l'année suivante
Colecovision par Coleco![](http://hico-srv004.pixhotel.fr/sites/default/files/styles/gamoovernet890px/public/gamoovernet/20110428165531-Lonewolf-800px-ColecoVision.jpg)
Très interessé par le succès d'Atari, le PDG de Coleco charge alors sa branche R&D de se pencher sur la conception d'une toute nouvelle console d'une puissance jusqu'alors inégalée, qui pourrait aller menacer Atari sur son propre terrain. Pour promouvoir sa console, Arnold Greenberg sait qu'il doit s'appuyer sur des titres phares. C'est ainsi qu'il envoie des émissaires au Japon afin de négocier avec Nintendo les droits d'exploitation de Donkey Kong, jeu culte créé par Shigeru Miyamoto. Le contrat est signé malgré la pression de plus en plus présente de la concurrence (Atari pour ne pas le nommer, mais également Mattel). Au milieu de ce tumulte, la Colecovision est finalement commercialisée en 1982 en bundle avec Donkey Kong. Techniquement, la machine est pour le moins impressionnante. Basée sur un processeur cadencé à 3,58MHZ contre 1,19 pour l'Atari 2600, elle s'avère supérieure à cette dernière sur tous les points (notamment visuellement parlant, le processeur graphique permettant d'afficher un nombre hallucinant de 32 sprites en seize couleurs, le tout en haute résolution avec pour couronner le tout une gestion de la 3D), mais tient également la dragée haute à l'Intellivision de chez Mattel pourtant sortie peu de temps auparavant. Elle s'inspire d'ailleurs largement de cette dernière en termes d'ergonomie, puisqu'elle reprend le même principe des pads dotés de douze boutons aux fonctions variables selon les jeux, fonctions indiquées par un film plastique se glissant sur les touches. Sa puissance colossale pour l'époque lui permettra d'ailleurs d'accueillir d'excellents portages en provenance directe des salles d'arcade, comme Space Panic ou encore Venture. Finalement, la machine se vend bien les premiers mois suivant sa commercialisation, et le marché semble être assez porteur pour les trois machines du moment.
Voulant profité du juteux gateau de la ludothèque VCS, Coleco sorti un adaptateur permettant de lire les jeux Atari 2600 sur la machine de CBS....Le procès évident qui s'en suivit sera perdu par Atari et montre à quel point ces derniers, sur leur nuage du succès de leur console, ont completement négligé cette dernière.
Les ventes de la Colecovision parviendront même à dépasser celles de l'Atari 2600 pendant une brève période de l'année 1983. Même l'Europe semble adopter la machine, avec des ventes honorables sur le vieux continent. Malheureusement pour Coleco, le crash des jeux vidéo lui sera aussi fatal qu'a ses concurrents et les pertes de l'année 1984 le contraindra à abandonner la production de sa console l'année suivante.
Vectrex par GCE![](http://hico-srv004.pixhotel.fr/sites/default/files/styles/gamoovernet890px/public/gamoovernet/20110428165236-Lonewolf-GCE-20Vectrex8.jpg)
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La Vectrex, l’une des dernières consoles produites par une boite qui, à l’origine, ne comptait absolument pas se lancer dans le jeu vidéo. La société GCE avait fait le pari de dépasser Atari sur son propre terrain. L’idée, le concept était génial :
1) Dans les années 80, il n’y avait généralement qu’un seul poste de télévision par famille. Il fallait donc se le partager mais c’étaient généralement les parents qui avaient le dernier mot sur leur progéniture désirant brancher l’Atari 2600 pour jouer à Pac-Man alors que le père voulait voir la retransmission de la Coupe du Monde de football. GCE a donc eu une idée qui éviterait que la famille ne s’engeulent pour la télé : une console avec écran intégré !
2) Les consoles disponibles sur le marché ne proposaient qu’un affichage de pixels, obligatoire vu qu’elles ne se branchaient que sur des télévisions. GCE, n’étant pas obligé de tenir compte des restrictions d’un téléviseur, a préféré proposer un moniteur d’oscilloscope amélioré, comme l’avait utilisé Atari pour la borne d’arcade de Battlezone. Les jeux seraient alors en noir et blanc mais il serait possible d’effectuer des zooms et des rotations rapides et, cerise sur le gâteau, proposer de la 3D « fil de fer ». Pour palier au manque de couleurs, chaque jeu était fourni avec un « overlay », sorte de plastique coloré transparent qui égayait un peu ce monde monochrome.
Lorsque vous achetiez la machine, elle était simplement livrée avec son manuel d’utilisation et un contrôleur. Quoi, pas de jeu pour jouer directement ?! Et bien si ! Lorsque vous allumez la console sans jeux dans le port cartouche, Mine Storm (clone d’Astéroïds) se lançait automatiquement. La boite en elle-même arborait un look « futuriste ». Pas de couleurs vives mais bien un côté spatial gris, très à la mode à l’époque (il parait). GCE avait mis en avant le fait que la console possédait un écran intégré, c’était d’ailleurs son principal argument de vente. Outre les quelques informations techniques et pratiques, la boite arborait sur l’une de ses faces plusieurs captures d’écran d’une quinzaine de titres disponible sur sa console.
La Vectrex vit le jour dans nos étalages européen au milieu de l’année 1983. GCE n’aurait pas pu choisir pire époque pour se lancer dans le jeu vidéo. En effet, un an plus tôt, le marché du jeu vidéo s’effondrait suite à la politique d’Atari de prendre les consommateurs pour des portefeuilles sur pattes.
Pour réaliser ce dernier CMA, je me suis beaucoup inspiré du site
http://www.oldiesrising.com/ qui a réalisé de supers articles sur ces consoles de notre enfance.
Voila les ptits loups. C'est fini pour CMA. Vous pourrez continuer à me suivre sur le WIP de tirette qui démarrera en juin. Merci à tous ceux qui ont manifesté de l'interet pour mes "articles"
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Lone
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