Comme annoncé en préambule de cette étude les sorties des différents connecteurs Jamma (Son/HP + Vidéo) ne peuvent être raccordées en // car elles risqueraient de se court-circuiter mutuellement, il est donc nécessaire de n'aiguiller vers le connecteur encartable que uniquement les sorties de la PCB en service.
Sur la carte 6 in 1 multi-Jamma switcher cette commutation est réalisée d'une façon plutôt élaborée :
- Vidéo : 4 multiplexeurs CMOS du type 4051, un pour chaque couleur plus 1 pour le signal de synchronisation.
- Son/HP : contacts de relais, un relais double contacts pour chaque connecteur femelle.
Un deuxième relais identique est utilisé pour commuter le +5 volts et le +12 volts sur chaque connecteur, le pouvoir de coupure des contacts de ce relais semble sous dimensionné pour l'alimentation en +5 volts.
Ces dispositifs d'aiguillage conviennent parfaitement pour une réalisation sur circuit imprimé ainsi qu'une sélection à distance par télécommande comme c'est le cas pour cette carte 6 in 1. Malheureusement ils ne sont pas appropriés pour un "truc" réalisé en câblage conventionnel dans un coffret, à la manière du projet de bouboualex625 :
La solution la plus triviale et la plus simple à mettre en oeuvre pour commuter les sorties des connecteurs Jamma femelles dans une réalisation DIY de ce genre reste donc le commutateur rotatif :
Il n'est certes pas aussi pratique que la télécommande à distance du 6 in 1 multi-Jamma switcher mais on peut se consoler en se disant que c'est la simplicité même :
- Un seul trou rond à percer dans le boîtier pour la fixation.
- Le câblage est simplifié à l'extrême, il faut juste souder des fils entre les broches des différents connecteurs et les galettes du commutateur.
- Il est toujours possible de fixer un prolongateur sur l'axe du commutateur pour déporter le bouton de commande. Voir même de monter des joints de cardan pour modélisme sur la tringle de commande dans le cas où l'axe du bouton ne serait pas nécessairement aligné avec celui du commutateur (par exemple, bouton accessible en face avant de la borne ). :
Le commutateur rotatif :On peut déjà prévoir que ce commutateur devra posséder au moins 6 circuits :
- 2 circuits pour commuter les fils du HP (HP-/Left+ et HP+/Right+. La diffusion du son soit en mono (Jamma Standard ) soit en stéréo (systèmes MVS multi-slots ) n'a aucune incidence sur le câblage du commutateur puisque la commutation de la configuration s'effectue après le connecteur encartable, au plus proche des HP's.
- 4 circuits pour commuter les signaux vidéo, RVB et synchronisation.
Et même prévoir encore 3 circuits supplémentaires pour commuter les tensions d'alimentation. (+5, +12 et -5 volts), ce qui porterait sa capacité totale à 9 circuits.
Comme déjà postulé, le nombre de connecteurs devra être supérieur à 6 pour qu'une réalisation DIY soit justifiable par rapport à "truc" du commerce tout fait.
Le commutateur rotatif devra donc avoir un nombre de positions supérieur à 6.
Un tel commutateur n'existe pas en principe dans le commerce tout fait, il faut le réaliser soi même à partir d'un mécanisme que l'on équipera du nombre de galettes adéquat.
Les modèles de commutateurs distribués par des vendeurs professionnels comme Radio-Spares et Farnell semblent être issus du même fabricant mais apparemment vendus sous deux marques différentes.
Ce commutateur risque d'être le dispositif le plus coûteux de cette étude mais il s'agit de matériel de qualité professionnelle pour les fournisseurs précités. Il ne faut pas oublier non plus que c'est une espèce en voie de disparition avec l'évolution de l'électronique numérique, ce qui tend à limiter le nombre de fabricants, donc la concurrence et par conséquent les prix et la disponibilité.
Le mécanisme :Ce mécanisme de type MU-MKD avec un axe de Ø 6mm et un canon M10 permet d'empiler jusqu'à 10 galettes. Il possède 12 positions maximum (
une tous les 30° ). Un dispositif mécanique accessible à l'utilisateur permet de limiter sa course de 2 à 12 positions en fonction de la configuration prévue.
Les galettes :Les galettes comportent 12 positions angulaires, par conséquent le produit "circuit(s) × contacts" est égal à 12. Les galettes sont donc déclinées en plusieurs types :
- 1 circuit / 12 contacts.
- 2 circuits / 6 contacts.
- 3 circuits / 4 contacts.
- 4 circuits / 3 contacts.
- 6 circuits / 2 contacts.
Il existe aussi 2 modèles de galettes, les non court-circuitantes (
break before make ) et les court-circuitantes (
make before break ).
En fait cette fonctionalité concerne l'instant transitoire entre deux positions consécutives : il s'effectue avec court-circuit momentané des deux contacts associés avec le deuxième modèle. Ce sera donc le modèle non court-circuitant qui devra être utilisé.
En fait les galettes comportent au total 22 positions angulaires, une tous les 15° hormis le passage des tringles de fixation : 12 sur la face avant et 10 sur la face arrière. Il faut effectivement un nombre de positions angulaires supérieur à 12 pour pouvoir y sertir le commun de chaque circuit.
Le nombre de positions devant être supérieur à 6, des
galettes à 1 circuit / 12 contacts modèle MK112N devront être utilisées, il sera alors nécessaire de limiter la course du mécanisme en fonction du nombre de connecteurs Jamma installés (
de 7 à 12 ).
Le nombre de galettes nécessaires pourra être divisé par deux si on se limite à 6 connecteurs voir 5, il sera alors possible d'utiliser des
galettes à 2 circuits / 6 contacts modèle MK206N.
L'empilage des galettes :Des entretoises peuvent être insérées sur les tringles de fixation entre chaque galette afin de maintenir un espacement adéquat : voir la doc du constructeur
![](http://fr.farnell.com/productimages/farnell/standard/42257341.jpg)
Détail d'un empilage de galettes sur un mécanisme, cliquer sur l'image pour accéder au datasheet du constructeur.
![](http://hico-srv004.pixhotel.fr/sites/default/files/gamoovernet/20110520122024-gc339-Empilage2.PNG)